Cdm98 Allemagne 2-0 Iran: La Loi Du Plus Fort

bierhoff

Il a fallu une mi-temps à l’Allemagne pour disposer des valeureux iraniens. Après 45 minutes héroïques, les défenseurs de l’Iran n’ont pas fait le poids face à la force de frappe de la Mannschaft.

Au coup d’envoi, tout les pronostics donnent les allemands immenses favoris. Et pourtant, dans les faits, l’Iran a les moyens de faire trembler le champion d’Europe en titre. Car en cas de victoire iranienne couplée à une victoire de la Yougoslavie contre les américains, l’Allemagne peut être renvoyer à la maison. Impensable. Mais il faut se méfier des joueurs de Talebi, défaits d’un petit but seulement au premier match contre les yougos puis vainqueurs des Etats-Unis. Pour eux, le Mondial est déjà réussi et ils jouent cette dernière rencontre sans véritable complexe, sachant leurs chances minces. C’est sûrement ainsi qu’ils seront le plus dangereux.

Evidemment, c’est l’Allemagne qui se met la première en action et domine les débats. On cherche le jeu de tête de Bierhoff et Klinsmann tandis qu’Hassler et Helmer rôdent autour de la surface pour tenter de loin. Pas de quoi impressionner nos amis iraniens qui jouent les yeux dans les yeux avec leurs adversaires. Ca défend solidement, ça se sacrifie sur toutes les frappes et toutes les passes et, en plus, ça contre bien. Ils auraient même pu ouvrir le score sur l’une de leurs tentatives lointaines, toujours cadrées et difficiles pour un Kopke en plein doute depuis son immonde prestation de la semaine dernière.

La Mannschaft tente de passer sur les côtés avec Tarnat notamment pour contourner le bloc défensif mais se casse toujours les dents sur la tactique dite « du tiroir coulissant » parfaitement mise en place côté iranien. L’attaque allemande a bien des opportunités mais ça reste de petites occasions, rarement très dangereuses. On va donc à la mi-temps sur le score de 0-0 qui fait bien évidemment plus les affaires de l’Iran, mettant le doute dans les esprits allemands.

Le problème pour les germains est toujours le même, un manque cruel de créativité. Vogts lance alors Hamann à la reprise pour apporter un peu plus de jeu au sol. Une entrée qui va d’emblée aérer le milieu et multiplier les possibilités d’attaques. Et sur l’une des premiers de la reprise, l’Allemagne va enfin trouver la faille grâce au jeu de tête de Bierhoff comme d’habitude, merveilleusement servi par Hassler. Un but qui fait mal à l’Iran, diminuant encore plus leur chance d’exploit. Klinsmann en profite pour inscrire un deuxième but dans la foulée, l’attaquant de Tottenham ayant parfaitement suivi une frappe de son compère Bierhoff échouant sur le poteau. 2-0 avant l’heure de jeu, c’est cher payé pour les iraniens, bien démuni face à la marche plus rythmée des allemands.

La suite du match perd immédiatement en intérêt, les iraniens mettent tout leur coeur pour réagir mais ça ne suffit pas pour bousculer la hiérarchie établie. L’Allemagne est plus forte et joue au patron. On cherche à améliorer le goal average, sans trop de convictions cependant. Ce score suffit pour finir en tête et éviter ainsi les Pays-Bas. L’objectif premier après la victoire.

Saluons le Mondial de l’Iran, très positif avec une victoire symbolique contre les USA et deux défaites loin d’être ridicules contre les favoris du groupe. Ils peuvent sortir du tournoi la tête haute et fier de leurs prestations avec un joli niveau technique. Bravo à eux.

FEUILLE DE MATCH
2-0: Bierhoff (49′) Klinsmann (57′)
Stade de la Mosson, Montpellier
35.500 spectateurs
Arbitre: Monsieur Epifanio Gonzalez (Paraguay)

LES JOUEURS
La rentrée d’Hamann a été déterminante pour l’Allemagne, permettant de donner plus de poids au jeu. Une jolie revanche pour lui après sa piètre prestation contre la Yougoslavie. Le duo devant Bierhoff-Klinsmann a encore fait la différence, avec un but chacun. Bon match du joueur de poche Hassler, dans tous les bons coups, tout en percussion et passeur décisif sur le premier but.
En face, grand match ou plutôt grande première période de la défense centrale qui a tenu tête à Bierhoff, et c’est loin d’être facile. Le prodige Mahdavikia a fait parler sa technique sur l’aile droite, n’hésitant jamais à aller provoquer les défenseurs en un contre un. Performance solide d’Estili au milieu également.